Restauration extérieure d’une maison de maître par Yannick Parnaut

Pour cet été 2015, nous allons découvrir le chantier de Yannick Parnaut, gérant de la SARL Parnaut basée à Arthez de Béarn (64). Travaillant seul, Yannick a souhaité nous présenter un chantier sur lequel il a travaillé pendant plus de 2 ans : la restauration extérieure d’une maison de maître, construite sur les sous-sols d’un ancien château à Hagetaubin près d’Orthez dans les Pyrénées-Atlantiques.


« Cette maison, datant de la fin du XVIème, appartient à des particuliers. Ces derniers m’ont sollicité pour restaurer toutes les parties extérieures de la maison.J’ai débuté les travaux en 2013 et le chantier s’est terminé début mai 2015. J’ai travaillé avec un stagiaire pendant 1 an, je l’ai ensuite pris 3 mois en apprentissage pour restaurer les façades extérieures, les encadrements, les angles et les corniches mais les 6 derniers mois, j’ai terminé seul, avec l’aide d’un ami artisan pour la couche de finition.

Le chantier a été ralenti du fait que les clients, dans un souci d’économie, ont souhaité tout décrépir et badigeonner eux-mêmes. Au fur et à mesure de leur avancée, j’ai appliqué au compresseur et au sablon une couche de dressage sur les façades en pierres et galets, en utilisant i.pro CHAUX RABOT. J’ai ensuite réalisé la couche de finition avec i.design CHAULYS BLANCHE mélangé à du sable blanc et gris et du BATISABLE safran et rose. La couche de finition a été appliquée à la taloche éponge.Il y avait environ 200 m² de façades à restaurer et j’ai réalisé plus de 400 m² d’enduits rien que pour la première couche.


En parallèle, j’ai restauré manuellement les 3 corniches existantes très abîmées avec de la chaux aérienne i.design CAEB, mélangée à du plâtre gros de Lutèce, de la silice et de la poudre de marbre. J’ai fabriqué en atelier un gabarit par rapport à l’existant pour rattraper les corniches. Sur une autre façade,  j’ai créé une corniche à l’identique en béton armé pour qu’elle tienne bien. C’est la première fois que je créais une corniche et que je faisais de la reprise de corniche avec du plâtre et de la chaux, solution qui m’a été conseillée par Johnny Vingadassalom du Centre de Formations SOCLI, venu me former pendant 2 jours à mon atelier pour faire le coffrage. Cette corniche fait environ 10 m de long (5 mètres sur chaque rempart).

Les encadrements étaient en bon état, j’ai juste restauré certaines fenêtres en pierres de taille à l’étage qui s’effritaient. Je les ai réparées avec des pointes d’acier, un peu de grillage puis je les ai rechargées au mortier de chaux, en utilisant i.pro CHAUX RABOT. Pour les angles, j’ai procédé comme pour les encadrements, en les réparant avec i.pro CHAUX RABOT, en réalisant un bandeau de 50 cm de large en surépaisseur par rapport à la façade.J’ai profité de la venue de Johnny pour formuler avec lui des échantillons de badigeons ; plusieurs teintes ont été proposées au client, qui a choisi une couleur sable, pour se rapprocher au maximum de la couleur des menuiseries existantes.


Comme le client souhaitait appliquer lui-même les badigeons, je lui ai préparé et formulé un badigeon à base de peinture à la chaux CENTRI STORICI mélangée à des ocres naturelles Terre de Sienne, que le propriétaire a utilisé pour badigeonner les corniches, les encadrements et les angles. J’ai attendu que les badigeons soient terminés pour venir faire la couche de finition d’une façade, début 2015.

Ce chantier a été très intéressant à plusieurs niveaux. Techniquement, cela m’a beaucoup plu de créer une corniche sur mesure, en béton armé. C’est la première fois que je réalisais une restauration de corniches avec un mélange chaux et plâtre et j’avoue que cette expérience a été très satisfaisante. J’ai dû préparer le mortier par petites quantités pour éviter de le gaspiller étant donné que le plâtre tire vite. Le mélange est très agréable à travailler. Une fois le produit sec, je pouvais revenir le façonner à certains endroits, le gratter, la seule difficulté a été de travailler en hauteur, rendant la manutention plus compliquée car je devais redescendre à chaque fois que j’avais besoin d’un outil ou refaire du mortier. 
C’était également la première fois que j’utilisais i.design CHAULYS BLANCHE, solution qui m’a été conseillée par Johnny Vingadassalom, idéale pour une application mécanique sur un support en pierres. C’est le seul produit à la chaux qui passe à la machine à projeter. C’est vraiment plaisant de pouvoir redonner « vie » tout en respectant l’origine d’un bâtiment aussi ancien. »


Chiffres clés

  • Surface murale : 200 m² de façades

  • Durée du chantier : un an et demi
  • Nombre de personnes sur le chantier : 1 à 2 personnes
  • Chaux employées : i.pro CHAUX RABOT
  • i.design CHAULYS BLANCHE
  • i.design CAEB
  • Peinture à la chaux CENTRI STORICI
  • BATISABLE Safran et Rose